Ahi ! j’ai la moitié du cœur emporté de ce coup d’œil-là. Bon quartier, ma fille, je t’en conjure ; ménageons-nous, nos intérêts le veulent ; je ne suis resté que pour te le dire.
Achève, de quoi s’agit-il ?
Tu me parais être le mieux du monde avec ta maîtresse.
C’est moi qui suis la sienne : je la gouverne.
Bon ! les rangs ne sont pas mieux observés entre mon maître et moi ; supposons à présent que ta maîtresse se marie.
Mon autorité expire, et le mari me succède.
Si mon maître prenait femme, c’est un ménage qui tombe en quenouille ; nous avons donc intérêt qu’ils gardent tous deux le célibat.
Aussi ai-je défendu à ma maîtresse d’en sortir, et heureusement son obéissance ne lui coûte rien.
Ta pupille est d’un caractère rare ; pour mon jeune homme, il hait naturellement le nœud conjugal, et je lui laisse la vie de garçon ; ces