allemands et pense que ses amis incarcérés, Liebknecht et Rosa Luxembourg, se seraient abstenus également s’ils avaient été libres. M. Mœring considère M. Scheidemann, qui doit se trouver à la tête de la délégation allemande, et son groupe comme des agents du gouvernement allemand, et cela justifie et motive son abstention.
Cette lettre, reçue quelques jours plus tôt à Pétrograd, y aurait fait sensation et aurait probablement déterminé les socialistes russes à s’abstenir. Mais elle arrive en même temps que l’annonce d’un changement de programme qui doit, paraît-il, modifier considérablement l’aspect du Congrès : cette nouvelle orientation de la conférence n’est pas encore connue.
M. Moutet revient du front et se prépare à rentrer à Paris. Je vais le voir. MM. Cachin, Claude Anet, Soldatenko sont auprès de lui. Tout en disposant chemises et faux-cols dans sa valise, le député socialiste nous fait part de ses dernières impressions. « Politiquement, elles sont plutôt bonnes. La délégation française a eu de longs entretiens avec le Conseil et doit se rencontrer de nouveau avec