lui dès la première heure. Son hôtel, où s’étaient peu à peu accumulés les objets les plus précieux et les pièces de collection les plus rares, a été envahi, pillé, puis incendié. On prétend cependant, que bon nombre des trésors artistiques qu’il renfermait ont été sauvés. Maintenant, des yeux et des mains avides fouillent entre les pierres calcinées, cherchant s’il ne reste pas quelques précieux débris à recueillir. Le comte, actuellement arrêté, se trouvait auprès de l’Empereur au moment du désastre. Sa femme, âgée et malade, put être secrètement transportée dans un hôpital où on la cache sous un nom d’emprunt ; sa fille, atteinte de scoliose, réussit à se sauver, non sans avoir subi des injures et des coups. Le comte est accusé d’avoir comploté contre la Russie en faveur de l’Allemagne. Il est difficile de démêler avant le procès ce qu’il peut, y avoir de vrai ou de faux dans ces accusations. Le fait certain, c’est que la Russie, empoisonnée du venin allemand depuis Pierre le Grand, n’a pas su s’en délivrer au moment de la guerre. Le peuple de la révolution fera-t-il ce que n’a pu ou voulu accomplir la monarchie tsariste ?
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UNE SEMAINE D’OURAGAN RÉVOLUTIONNAIRE