Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/133

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ils se regardaient l’un l’autre avec une jalousie extrême. Chacun voulait exercer à la cour de Pounâh la première influence. Scindiâh semblait en ce moment l’avoir usurpée, et non-seulement cela lui donnait Holkar pour ennemi, mais encore il soulevait ainsi contre lui l’orgueil du peisclîouâh ; celui-ci favorisait en secret tous les complots qui se tramaient pour abattre son pouvoir, ou même pour le renverser du trône en lui ôtant la vie. Une conjuration de ce genre fut découverte et déclarée par le colonel Sutherland, commandant anglais à la station de Pounâh. La mort de Ballaji, surnommé Nana-Fournavèse, ministre du Peischouâh, délivra Scindiâh d’un ennemi dangereux.

Les Patans de Rottagour et les Sikhs de Lahore se faisaient aussi une guerre opiniâtre. Roujeit-Sind, radjad de Bhourtpour, obtenait des triomphes sur les premiers, mais la révolte éclatait dans ses propres états et le forçait à n’employer ses armes que pour sa propre défense. Dans le midi, la paix n’était point troublée par les discordes civiles, mais le gouvernement passait des mains d’un prince faible en celles d’un prince plus faible encore. Le nizam venait de mourir, il avait pour successeur son fils Mirza-Secunder-Jah, avec qui montaient sur le trône la paresse et l’inexpérience. Ainsi les Anglais ne