Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réduit à de si fâcheuses extrémités que, perdant tout espoir d’être secouru, il était sur le point de capituler. Il n’obtint la paix qu’à des conditions très-dures ; il dut céder le fort de Dig, payer vingt lacks de roupies et donner en otage l’aîné de ses fils.

Cependant quelques débris de l’armée de Holkar avaient pris position entre Bhari et Dholpore. Chassés de ce lieu par un détachement de la garnison d’Agra, les Mahrattes se retirèrent sous les murs d’Adauloutnogor ; attaqués de nouveau, ils furent encore obligés de fuir, et il en périt un grand nombre durant la poursuite qu’on en fit, de sorte qu’ils se dispersèrent entièrement. Holkar se trouvait dans la plus grande détresse ; il lui restait à peine quelques soldats pour la garde de sa personne. Le général anglais mit alors ses troupes en quartier d’hiver ; elles y restèrent jusqu’à la fin de l’année. Holkar et Amir-Khan employèrent ce temps à faire quelques levées ; mais à peine se montrèrent-ils au-dessus de Délhy vers le nord-ouest, que le général Lake avec son activité ordinaire sortit de la ville pour aller au-devant d’eux. Ils se retirèrent à la nouvelle de son approche, mais ils furent si vivement poursuivis qu’ils se sauvèrent en désordre dans la province de Lahore. Là, Holkar sans armée, sans ressource et sans espérance, demanda