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HISTOIRE GÉNÉRALE

n’en font que sur commande expresse, et les marchands du pays n’en tiennent point dans leurs magasins.

Les chites, qu’on a long-temps désignées sous le nom de perses, probablement parce qu’elles arrivaient en Europe par la voie des caravanes qui traversaient la Perse, ne sont que des toiles peintes parmi lesquelles les plus estimées sont celles de Madras et Mazoulipatam. Elles méritent cette préférence par la beauté et la permanence des couleurs de même que par la correction du dessin. Les chites qu’on peint dans les villes plus méridionales de la côte, sont beaucoup moins belles ; ce qu’on attribue à la qualité des eaux qui ne sont pas aussi bonnes pour la teinture que du côté de Madras. Il est aussi probable que les peintres du midi réussissant moins bien à donner à leurs couleurs du brillant et de la vivacité, ont négligé la partie du dessin, tandis que les peintres de Madras et de Mazoulipatam se sont apliqués au contraire à se perfectionner dans leur art, stimulés par les résultats qu’ils obtenaient.

Les chites fines se peignent sur la percale ; aucune toile n’est aussi propre à recevoir un dessin régulier, parce qu’il n’en est point dont le tissu soit plus uni. Chaque pièce est divisée en trois coupons cjui ont le même dessin ; les