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HISTOIRE GÉNÉRALE

J’ai dit en parlant des guinées blanches, que celles qu’on avait rejetées lors de la vérification qui accompagne la livraison de toute sorte de marchandises, étaient mises en couleur et expédiées aux côtes d’Afrique et aux colonies du nouveau monde. Aussi ne faut-il pas s’attendre à trouver des guinées bleues d’une qualité superfine, à moins qu’on ne les fasse fabriquer exprès, ainsi que cela se fait quelquefois. Quant au prix, il diffère peu de celui des guinées blanches ; c’est une somme de 3 roupies par courge (7 à 8 francs) qu’on ajoute à la valeur des toiles. Les principales fabriques ou plutôt les principaux ateliers de teinture sont à Madras, Mazoulipalam, Négopatnam et Pondichéry. La teinture se donne aux guinées avec l’indigo.

Daus le nombre des riches substances colorantes que l’Inde produit, on en distingue principalement trois qui fournissent un article important au commerce extérieur de la côte orientale : l’indigo, la cochenille et le bois de sapan. On sait que l’indigo s’extrait d’une plante connue sous le nom d’anil, que la seconde substance est produite par un insecte qui croît sur une autre plante qu’on appelle nopal, et que le sapan réduit en copeaux donne sa couleur par l’infusion dans l’eau bouillante.