Page:Marmette - Charles et Éva, 1945.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
101
charles et éva — la retraite

avec force, en soulevait les nombreux flocons qui se mirent à crépiter sur les branches de sapins entourant le campement.

Éva se cacha tout entière sous une peau de buffle, que Charles lui avait procurée, comme l’hirondelle qui, surprise par l’orage, accourt se blottir dans son nid moelleux.

Charles paraissait s’inquiéter médiocrement de la neige et du vent, et pensait, les deux coudes appuyés sur les genoux.

Il pouvait y avoir une demi-heure qu’il était ainsi à songer… à Éva sans doute, quand un coup de feu tiré près de lui le fit se lever d’un bond. Au même instant, les cris « aux armes ! aux armes ! » éveillèrent tous les dormeurs.