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le loup-cervier a l’œuvre

Deux heures plus tard, les cent soixante Agniers se mettaient en marche sous la direction de celui qu’ils s’étaient choisi pour guide et pour chef.

Dans l’après-midi du second jour après leur départ, le douze février, ils arrivaient au lieu où nous avons vu le Loup-Cervier et le défunt Renard-Subtil causer à l’abri d’un rocher.

La troupe fit halte et alla prendre position dans un bouquet d’arbres, à quelques pas de là.

Prenant aussitôt quelques hommes avec lui, le Loup-Cervier marcha droit au campement où son frère avait été blessé à mort, pour reconnaître les pistes de l’ennemi. Un sourire féroce fit grimacer sa figure barbare, quand il vit que ces pistes se dirigeaient toutes vers le sud. Il rejoignit ses frères et leur dit :

— Les faces pâles ne sont pas encore revenues ; attendons-les. Nos ennemis ne manqueront point de repasser par ici, j’en suis convaincu.

Il chercha ensuite le cadavre de son frère qu’il trouva à moitié enseveli dans la neige. Il n’en restait plus que quelques ossements