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Page:Marmette - Charles et Éva, 1945.djvu/183

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183
conclusion

« Pousse au large ! » fit Thomas, qui gouvernait le canot dans lequel étaient Charles et Éva, et qui maniant aussitôt son aviron avec vigueur, lança sa pirogue en avant des autres. En même temps, il entonna un de ces chants joyeux que nos pères apportèrent de la France, et au refrain duquel s’empressèrent de répondre tous les autres Canadiens.

— Mon Dieu ! Charles, dit alors Éva à celui-ci, de quel œil va-t-on me voir dans votre famille ? Que dira-t-on de notre union ?

— N’ayez aucune crainte à ce sujet, ma douce Éva, répondit Charles en regardant sa jolie compagne d’un œil rayonnant de bonheur. Il ne vous faudra pas longtemps pour vous faire connaître et estimer, vous si bonne et si aimable ; et, mon père, qui m’a toujours laissé entendre que je serais libre là-dessus, ne manquera pas d’approuver le plus judicieux des choix que je puisse faire.

Ces compliments firent rougir la modeste enfant qui détourna la tête, et se mit à contempler le paysage qui se déroulait devant ses yeux.

Magnifique était le spectacle qui frappait