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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/110

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Chaussés tous deux de bottes canadiennes à simple semelle et sans talons, leurs pieds faisaient peu de bruit. Telle était surtout la légèreté des pas de Lavigueur, qu’il entendait se lever parfois, presque sous ses pieds, quelque lièvre surpris, sommeillant au gite, et qui s’enfuyait en perçant le fourré comme une flèche.

À part ces bruissements de feuilles qui décelaient la présence de quelque bête sauvage, le cri grondeur d’un hibou miaulant à leur passage et le grave murmure du Montmorency, dont les ronflements sourds allaient atteignant derrière eux à mesure qu’ils s’en éloignaient, tout sommeillait dans la forêt.

Ils marchèrent ainsi pendant plus d’une heure.

À leur sortie du bois, ils aperçurent à droite et en bas de la hauteur sur laquelle ils avaient débouché, les feux du camp de Wolfe, qui s’étendait sur une Longue ligne en descendant jusqu’au village de