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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/125

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— Bon ! dit-il, nous y voilà …… Prenez votre temps pour traverser…… monsieur Raoul… Il n’y a pas de presse…… Je vas garder la tête du pont.

Beaulac avait compris que le canadien avait son projet et qu’il ne ferait, lui, qu’attirer sur eux un danger inutile en n’écoutant point le rusé coureur des bois.

Aussi donna-t-il, sans tarder, un signal convenu entre eux et les hommes du capitaine de Gaspé, qui attendaient de l’autre côté de la rivière.

Il poussa quatre cris aigus auxquels il fut répondu aussitôt et s’aventura sur les deux arbres.

Les anglais accouraient guidés par les cris.

Lavigueur, la main gauche armée du pistolet de Raoul et tenant sa hachette de l’autre, attendait.

— Vite donc ! que diable ! lui cria Raoul, en mettant le pied sur la rive opposée.

Lavigueur attendait toujours.

Soudain, il leva le bras.