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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/154

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cheveu de ta tête, mais tu pourras bientôt jouir en France, avec moi, de toutes les douceurs de l’opulence. Car tu t’imagines bien que ce service te sera largement payé. Dis, maintenant, puis je compter sur toi ?

— Aveuglement, je vous le jure !

— C’est bon. Tiens toi prêt, alors, à recevoir mes ordres et à les exécuter au moment voulu.

Quand Vergor eut pris congé de lui, l’intendant appela Sournois pour l’aider à se mettre au lit.

— Ferme soigneusement la porte, mon cher Sournois lui dit-il. J’ai à te parler confidentiellement.

— Tiens ! où veut-il en venir ? songea le valet de chambre, qui poussa les verrous.

Et il revint vers le lit où son maître était mollement étendu.

— Assieds-toi, mon ami. Ce que j’ai à te dire est un peu long.

Le domestique s’installa dans un grand