Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/170

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filaient le long de la côte, au-dessus et au dessous du poste.

« II répondit que c’étaient les bateaux du munitionnaire et qu’on les laissât tranquilles. » [1]

Puis il se retourna dans son lit et ronfla de nouveau comme un épicier retiré des affaires. Dormait-il réellement ?

Cependant Wolfe, après avoir forcé le corps de garde qui se trouvait au pied de la rampe, gravissait l’escarpement à la tête de ses troupes.

Les premiers Anglais qui se montrèrent durent essuyer quelques coups de feu de la part des canadiens qui veillaient au poste de Vergor. Mais ces derniers furent tellement étonnés de la brusque apparition des ennemis, et ils étaient en si petit nombre, qu’il leur fallut bientôt plier devant la masse des assaillants qui se ruèrent alors sur le poste.

Vergor, qui dormait apparemment bien dur, puisque la fusillade ne l’avait pas

  1. Mémoires sur les affaires du Canada.