Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/174

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à un honnête homme d’avoir le sommeil dur, mais pas à ce point-là.

Qu’il y ait eu trahison, l’on n’en peut donc guère douter, et nos historiens qui n’osent l’affirmer ouvertement, le laissent entrevoir assez clairement, outre que la tradition populaire ne semble point entourer le nom de Vergor d’un bien grand respect. Mais d’où le coup partait-il ? De Vergor directement ? Nous ne le croyons pas. Il n’avait, pas assez d’esprit, comme le dit l’auteur du mémoire cité plus haut, pour ourdir une trame aussi habilement conçue. Il fut donc inspiré dans l’invention de ce dessein. Mais par qui ? Par quelqu’officier de l’armée française ? Non. Ils se battirent tous vaillamment, et leur gloire est assez pure de soupçon, qu’il serait indigne de le supposer un instant. Par les Canadiens ? Ah ! ceux là qui assurèrent la victoire de Montmorency, qui continrent seuls quelque temps sur les plaines d’Abraham les troupes anglaises victorieuses, alors que les soldats réguliers de l’armée française inondaient le côteau Sainte Geneviève du ruissel-