Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/183

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Ils tournent bride, piquent des deux, passent entre le centre et l’aile droite de notre armée en désordre, s’arrêtent bientôt et se placent en travers des fuyards en leur criant d’arrêter.

Au même instant des clameurs amies s’élèvent derrière eux. C’est M. de Vaudreuil qui arrive à la tête des canadiens du camp de Beauport.

D’abord dissuadé de marcher de conserve avec M. de Montcalm par Cadet et quelques autres qui y avaient un intérêt particulier[1] le marquis de Yaudreuil, n’écoutant enfin que son courage et sa loyauté, arrivait au secours du général.

M. de Montcalm, qui s’efforçait de rallier ses troupes, en haut du côteau, vient cependant de tomber de cheval, entre les buttes à Neveu et la porte Saint-Louis. On l’emporte dans la ville, mortellement blessé. La nouvelle s’en répand avec la rapidité de l’éclair et ne fait qu’accélérer la retraite des fuyards.

L’impulsion de la déroute, donnée par

  1. Mémoires sur les affaires du Canada.