Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/189

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La bataille était finie et perdue pour nous.

Elle nous coûtait près de deux mille hommes, dont deux cent cinquante prisonniers, blessés pour la plupart ; trois officiers généraux, Montcalm qui expira le lendemain, le chef de brigade Sénesergues, ainsi que M. de Saint-Ours, lesquels moururent des suites de leurs blessures.

Les pertes des Anglais s’élevaient à près de sept cents hommes, parmi lesquels le général en chef Wolfe, qui rendit le dernier soupir au milieu du combat, et ses principaux officiers. Ce qui prouve que la défense des nôtres fut vigoureuse. La trop grande précipitation de Montcalm causa notre ruine. Il devait d’abord attendre M. de Vaudreuil avec les réserves laissées à Beauport, puis Bougainville et la Roche-Beaucourt, qui avaient l’élite des troupes au Cap-Rouge et qui, comptant bien que le général les attendrait, accoururent en toute hâte, mais ne purent arriver sur le champ de bataille