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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/32

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raison le Château-Dangereux du Canada, contre les Iroquois pendant deux jours, et avec trois ou quatre hommes seulement, jusqu’à ce que le marquis de Crisasy fût venu à son secours.

Dans son mémoire, Magdeleine de Verchères rapporte encore un curieux épisode de sa vie, où elle fît preuve du plus grand courage.

C’était en 1722. Elle portait alors le nom de M. de la Pérade à qui elle avait donné sa main en 1706.

Deux Abénakis étant entrés chez M. de la Pérade, lui cherchèrent querelle sous un futile prétexte. C’étaient des hommes de haute taille et des plus forts. Impatienté par leur insolence, M. de la Pérade leur signifia de sortir, ce qu’ils firent avec des menaces qui indiquaient à quel point leur colère était montée. On avait cependant raison de croire qu’ils avaient pris le parti de s’en aller, lorsque soudain un grand bruit se fait entendre dans le tambour, près de la