Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/86

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par le gouverneur, M. de Vaudreuil, et le général en chef, M. de Montcalm, afin d’opposer à l’ennemi une résistance aussi effective que le permettent le petit nombre de nos soldats et la vaste étendue de nos frontières.

Le brave capitaine Pouchot, du régiment de Béarn, s’en est allé, dès les premiers jours du mois de mai, prendre possession du fort Niagara pour défendre notre droite contre les troupes du général Prideaux, qui a pour mission de s’emparer du même fort et de couper nos communications avec la Louisiane.

M. de la Corbinière s’est aussi rendu au fort de Frontenac (aujourd’hui Kingston), afin d’en achever les fortifications et de tenir ensuite Prideaux en échec, en l’empêchant de concert avec les douze cents hommes de M. de la Corne, de marcher sur Montréal.

Au centre, le courageux et dévoué Bourlamaque vient de déployer ses deux mille six cents hommes dans les fourrés qui bordent les rives des lacs Saint--