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Suivirent quelques minutes de silence, durant lesquelles les yeux de ceux qui étaient sur la terrasse examinèrent avec anxiété les diverses manœuvres de la flotte anglaise.

Il était à peu près neuf heures et demie du matin lorsque la dernière voile disparut repliée sous ses cargues.

Alors Bienville s’écria tout à coup :

— Voyez-vous ce canot qui se détache de l’amiral. Eh ! parbleu ! il doit y avoir un parlementaire à bord, car j’aperçois un pavillon blanc qui flotte à l’avant.

Dans ce cas, repartit aussitôt le gouverneur, il faut aller au-devant de lui. Parlez-vous l’anglais, monsieur de Bienville.

— Je ne parle anglais qu’à coups d’épée, monseigneur. Mais voici mon ami M. d’Orsy à qui cette langue est familière.

— En effet, reprit le gouverneur. Eh bien ! M. d’Orsy, vous allez accompagner votre ami en qualité d’interprète. Quant à vous, monsieur de Bienville, descendez en grande hâte à la basse ville et allez au devant de cet envoyé, avec une escorte de trois canots