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de la falaise, la maison du gouverneur général avait deux étages et cent vingt pieds de long, avec deux pavillons à chaque bout. La terrasse qui régnait en avant du château et regardait le fleuve et la basse ville, était longue de quatre-vingts pieds. Le château était irrégulier dans sa fortification, n’ayant que deux bastions du côté de la ville, et situés tous deux à l’endroit où est maintenant le jardin du gouverneur. Aucun fossé n’en défendait l’approche.

La garnison du château du Fort comptait deux sergents et vingt-cinq soldats, outre la compagnie des gardes du gouverneur ; celle-ci se composait d’un capitaine, d’un lieutenant et de dix-sept carabins.

Dès que M. de Frontenac eut entendu le signal donné par la sentinelle, il accourut sur la terrasse.

— Qu’y-a-t-il ? demanda le comte au factionnaire qui se tenait raide et au port-d’armes, devant son chef.

— Il y a, mon commandant, répondit le soldat, que l’Anglais se prépare à prendre terre pour nous tomber dessus ; voyez plutôt !