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quinze cents hommes qui devaient aussi traverser la rivière Saint-Charles sur des chaloupes et marcher de là contre la ville. Quelques vaisseaux s’avanceraient aussi vers la place et feraient mine de la tourner pour simuler un débarquement à Silery. Alors, les quinze cents hommes du major Whalley s’élanceraient sur la ville, du côté de la rivière ; et, une fois sur la hauteur, ils mettraient le feu à une maison, signal qu’on reconnaîtrait de la flotte en débarquant à la basse ville deux cents hommes qui s’ouvriraient un passage du port à la ville haute. Les assiégés, ainsi pris entre deux feux, ne sauraient où porter leurs coups, tandis que les deux détachements anglais se rejoindraient dans la place et cerneraient les habitants.

Mais la précipitation et l’inconséquence de l’amiral même, ainsi que la vigoureuse résistance rencontrée par Whalley, mirent ces projets à néant.

M. de Frontenac n’avait pas le dessein d’empêcher l’ennemi de prendre position sur terre. Il n’était décidé qu’à inquiéter, par quelque escarmouche, le débarquement des troupes anglaises pour les engager à