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dant, les ennemis voulurent tenter une dernière attaque ; et après avoir crié durant toute la matinée : « vive le roi Guillaume, » sans doute pour se remonter un peu le moral, ils se mirent en marche et se rapprochèrent de la rivière Saint-Charles, vers deux heures de l’après-midi.

Les Anglais, au nombre d’au moins douze cents, longeaient la rivière en toute sécurité, lorsque, au détour d’un petit bois, qui se trouvait sur leur droite et à l’endroit même où est aujourd’hui la ferme de Maizerets, deux cents coups de feu partirent en crépitant du fourré où les hommes de M. de Longueuil s’étaient postés en ambuscade.

Forward ! crie le commandant ennemi.

— Feu ! ordonne M. de Longueuil, quand les Anglais ne sont plus qu’à cinquante pas.

Et cette seconde décharge, plus meurtrière que l’autre, s’en va semer la confusion et la mort dans les rangs des ennemis qui commencent à se débander.

M. de Longueuil a remarqué l’hésitation de l’ennemi.