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— Par la mordieu ! brûlons-les ! cria le chevalier de Vaudreuil. Allons ! mettez le feu à la maison, et que ces bandits y meurent comme des chiens !

Cependant Bras-de-Fer avait déposé Bienville en arrière d’un gros arbre qui protégeait le blessé contre les atteintes des balles ennemies.

Le soleil était encore sous l’horizon, mais il faisait déjà jour, et les reflets rosés de l’aurore venaient animer la figure de Bienville, qui, sans cela, aurait parue terriblement pâle.

— Ne pleure pas,… mon bon Pierre, disait le jeune homme à Bras-de-Fer qui sanglotait en se rongeant les poings. Je sens bien… que je m’en vais… Que veux-tu ?… c’est le sort d’un soldat… Tu feras… mes adieux… à ma bonne mère… à mes frères aussi…

On put entendre à cet instant, un chant étrange et sauvage qui semblait ébranler les pans de la maison en flamme.

« L’Iroquois est brave ; il meurt en riant ! » hurlait le chœur.