Page:Marmette - Le tomahahk et l'épée, 1877.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 51 —

Ce n’était rien moins que l’arrivée de Mgr le Vice-Roi de la Nouvelle-France, M. le marquis de Tracy, et d’une partie du régiment de Carignan.

La solennité que l’on célébrait ce jour-là était la fête de la délivrance de la colonie, à la rescousse de laquelle le roi de France envoyait enfin les plus abondants secours.

Dix jours auparavant, le 19 juin, le vaisseau de Le Gagneur était arrivé avec les quatre premières compagnies du régiment de Carignan, qui, dans cette belle après-midi du trente juin, faisaient la haie aux abords de la grande église et dans la côte de Lamontagne, avec quatre autres compagnie débarquées le matin même du vaisseau qui avait amené M. le marquis de Tracy.

Tout à coup l’on entendit, venant de la basse ville, le bruit des tambours qui battaient aux champs, et les cris aigus du fifre qui montaient en trilles joyeuses pardessus le fort des Hurons.

Mgr le Vice-Roi venait de mettre pied à terre.

À ce signal impatiemment attendu, M. le