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Page:Marmontel - Mémoires de Marmontel - M. Tourneux, Lib. des biolio., 1891, T2.djvu/65

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c’est à Mme de Pompadour que je le dois ; je vais lui en rendre grâce ; et, chez elle, M. Quesnay me dit que c’est vous qui, en parlant de moi, avez touché Mme de Pompadour, au point qu’elle en avoit les yeux en larmes. »

Ici je voulus l’interrompre en l’embrassant ; mais il continua : « Qu’ai-je donc fait, Monsieur, pour mériter de vous un intérêt si tendre ? Je ne vous ai vu qu’en passant ; à peine me connoissez-vous ; et vous avez, en parlant de moi, l’éloquence du sentiment, l’éloquence de l’amitié ! » À ces mots, il vouloit baiser mes mains. « C’en est trop, lui dis-je, Monsieur, il est temps que je modère

    12 octobre 1754, est transcrit dans les registres du secrétariat de la Maison du roi (Archives nationales, O1 98, fos 314-317), et renferme la liste des pensions que le titulaire devait servir à partir du 1er janvier 1755, savoir : 2,000 livres à Cahusac, auquel elles étaient accordées depuis, 1744 « en considération de ses services et de ses travaux littéraires » ; 2,000 livres à l’abbé Raynal, « chargé de la composition du Mercure depuis plusieurs années et qui a perfectionné cet ouvrage par son attention et son travail » ; 2,000 livres à M. de Lironcourt, « ci-devant consul de France au Caire, et que S. M., satisfaite de ses services, a nommé au consulat de Lisbonne » ; 2,000 livres à Ph. Bridard de La Garde ; 1,200 livres à Piron ; 1,200 livres à Marmontel ; 1,200 livres à Séran de La Tour ; 1,200 livres au chevalier de La Négerie, frère de feu M. de La Bruère. Faut-il supposer, comme Marmontel le dit quelques lignes plus bas, qu’il avait été oublié dans une première distribution et que son nom fut rajouté à la liste définitive ?