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Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/35

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Comme devant, je l’entends, et le veulx :
Et faictes joindre aux Vaches voz Taureaux.

Melibée

Heureux Vieillard sur tous les Pastoureaux,
Doncques tes Champs par ta bonne adventure
Te demourront, et assez de Pasture,
Quoy que le Roc d’herbe soit despoillé,
Et que le Lac de Bourbe tout soillé,
Du jonc Lymeulx couvre le bon herbage,
Ce neantmoins le maulvais Pasturage
Ne nourrira jamais tes Brebis pleines :
Et les Trouppeaux de ces prochaines Plaines
Desormais plus ne te les gasteront,
Quand quelcque mal contagieux auront.
Heureux Vieillard, desormais en ces Prées
Entre Ruisseaux, et fontaines sacrées
A ton plaisir tu te reffreschiras :
Car d’un costé joignant de toy auras
La grand Closture à la Saussaye espesse,
Là où viendront manger la Fleur sans cesse
Mousches à miel, qui de leur bruyt tout doulx
Te inciteront à sommeil tous les coups.
De l’autre part, sus ung hault Roc sera
Le Rossignol, qui en l’Air chantera.


Vers m. La grant clôture aune faulfaye efpeffe (a) . (a) G. Tory, 1532 ; I. de Channey ; P. Roffet, 1534& 1 53 $. (1) Dans le latin il n’eft quef- nés à la nourriture d’hiver de tion que du payfan qui coupe, fes beftiaux. en chantant, les feuillages defti- Hinc alta fub rupe canetfrondatorad auras.