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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/155

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Qui vous faict mal ? trouvez vous des Espines
En ces Adieux ? Ces beaulx Retoriqueurs
Ont ilz au vif touché voz petitz cueurs ?
Croyez de vray, que le grand Lucifer
S’en chaufera ung jour en son enfer :
Car ce n’est point jeu de petitz Enfans
D’ainsi toucher voz honneurs triumphans.
Or puis qu’advient, que ce mal vous avez,
Guerissez vous, si guerir vous sçavez :
Quant est de moy, je ne scay Medecine,
Emplastre, Unguent, ny Herbe, ne Racine,
Qui sceust au vray l’aigreur diminuer
De vostre mal, qui veult continuer :
Mais je sçay bien, comme il ne croistra point,
Et ne poindra par moy non plus qu’il poinct.
Tant seulement fault, que plus ne croyez
Qu’il vient de moy : car certaines soyez,