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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/174

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Feray je mal, si de ma plume fluent
Vers mesurez, pour saluer aussi
Ta grand haulteur, qui rompt nostre soucy ?
Certes le son de ma Lettre n’a garde
D’estre si dur, comme d’une Bombarde :
Et si n’est point mortel en Terre, comme
Voix de Clerons, ou d’Oysellet, ou d’homme :
Parquoy je croy que de toy sera pris
Aultant à gré. Doncques Perle de pris,
Par qui nous est tant de joye advenue,
Tu soys la bien (et mieulx que bien) venue.
Pourquoy as faict si longue demourée ?
Certainement ta venue honnorée
De tarder tant tous languir nous faisoit :
Mais bien sçavons que trop t’en desplaisoit.