Page:Marot - Les Œuvres, t. 5, éd. Guiffrey, 1931.djvu/114

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Tu recevras cent mille bien venues
Des Princes haultz, et des Tourbes menues,
Qui sont du bras de Françoys soustenues
Roy couronné.
Las au besoing tu l’as abandonné,
Et s’est mon cueur maintesfois estonné,
Comment d’un corps de grâces tant orné
Tu t’es bougée.
Ou peulx tu estre ailleurs si bien logée ?
Revien secours de Nature affligée :
Si te sera toute France obligée
Moult grandement.
Puis d’ung tel Roy (apres l’amendement)
Tu recevras les grâces meritoires,
Et auras par à l’honneur mesmement
De ses futurs Triumphes, et Victoires.


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Chant de May.

En ce beau Moys delicieux
Arbres, Fleurs, et Agriculture,
Qui durant l’Yver soucieux,
Avez esté en Sepulture,
Sortez, pour servir de pasture
Aux Trouppeaulx du plus grand Pasteur :
Chacun de vous en sa nature
Louez le nom du Createur.
Les Servans d’Amour furieux
Parlent de l’Amour vaine, et dure :
O vous vrays Amans curieux