Page:Marot - Les Œuvres, t. 5, éd. Guiffrey, 1931.djvu/63

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Querant remede à la soif, qui le presse :
Nature aussi ne veult, que ailleurs m’adresse,
Et si m’a dit, si pour moy en ce Monde
Y a confort, qu’en vous seule il abonde.
S’il est en vous (las) si m’en secourez :
S’il n’est en vous, avecques moy plorez
En mauldissant Fortune, et ses alarmes,
Pour arrouser la fleur qu’avez produicte,
Qui s’en va toute en seiche herbe reduicte.

XXI

de a mort de Anne L’Huilier

Quiconques sois, qui veulx que je confesse,
Que Venus est la plus belle Deesse,
Il fault aussi que de rien tu ne doubtes,
Qu’elle ne soit la plus male de toutes.
Car quelcque don que d’elle soit donné,