Page:Marot - Les Œuvres, t. 5, éd. Guiffrey, 1931.djvu/97

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Dont elle orna (oultre fon commun ftile) La digne couche où le Roy repofa.

45 Pas n’eut un ciel fai£t à frenge & figure

De fins damas, fargettes ou famis ;

Car le hault ciel, que tout rond on figure.

Pour telle couche illuftrer fut commis.

D’un tour eftoit fi précieux bordée 5o Qu’onques ne fut de vermine abordée.

N’eft-ce donc pas d’humanité fertile

Œuvre bien fai£t, veu que l’afpic hoftile

Pour y dormir approcher n’en ofa ?

Certes fi eft, & n’eft à luy fervile 55 La digne couche où le Roy repofa.

Envoy

Prince, je prens, en mon fens puérile, Le pavillon pour fainfle Anne fterile ; Le Roy, pour Dieu, qui aux cieulx repofa ; Et Marie eft (vray comme l’Evangile) 60 La digne couche où le Roy repofa.

Vers 46. De fins damas, fergettes au famys (a). 47. Car le hault ciel de divine fadure (b). 53. Pour y dormir approcher n’y ofa (c).

(a) B. N. mss. ib3j, 2206. — (b) B. N. mss. 1537, 2206. — (c) B. N. ms. 2206.


Chant nuptial du mariage de madame Renée, fille de France, avec le duc de Ferrare.

Qui est ce Duc venu nouvellement
En si bel ordre, et riche à l’advantage ?
On juge bien à le veoir seulement,
Qu’il est yssu d’excellent Parentage.
N’est ce celluy, qui en florissant aage
Doibt espouser la Princesse Renée ?
Elle en sera (ce pensé je) estrenée :