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Page:Marot - Les œuvres de Clément Marot, de Cahors, valet de chambre du roy, 1547.djvu/352

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En ce beau lieu Dyane vient loger:

Ne vueillez donc sur luy faulte songer,

Car il est tel, comme elle le demande,

Plus beau, que fort.

Maintz Ennemis le viennent assieger,

Dont le plus rude est le Serin legier,

L'autre le Geay, la Passe, et la Calande:

Ainsi la Dame (à qui me recommande)

S'esbat à veoir la guerre en son Verger

Plus beau, que fort.


XXXVII

Des Nonnes, qui sortirent du Couvent pour se aller recréer

Hors du Couvent l'autrehyer soubz la Couldrette

Je rencontray mainte Nonne proprette

Suyvant l'Abbesse en grand devotion:

Si cours apres, et par affection

Vins aborder la plus jeune, et tendrette.

Je l'arraisonne, elle plainct, et regrette,

Dont je congneus (certes) que la pauvrette

Eust bien voulu aultre vacation

Hors du Couvent.

Toutes avoient soubz vesture secrette

Ung tainct vermeil, une mine saffrette,

Sans point avoir d'Amour fruition.

Ha (dis je lors) quelle perdition

Se faict icy de ce, dont j'ay souffrette

Hors du Couvent.


XXXVIII

D'alliance de Pensée

Ung Mardy gras, que tristesse est chassée,

M'advint par heur d'amytié pourchassée