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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/3

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PROLOGUE




Pensez-vous à ces jours quand l’Inconnu trônait
Sur les sommets blanchis de montagnes rocheuses,
La tête dans la nue, ou qu’il se promenait
Au bord de nos grands lacs, sous les forêts ombreuses ?
Rien ne troublait alors son éternel repos.
Ses pas foulaient toujours une vierge pelouse.
Le silence berçait son sommeil sur les flots
Et sur ses rêves d’or veillait la nuit jalouse.
Seule, ô blanche rosée, en tombant sur les fleurs,
Tu mouillais sa paupière ! Ô chants des solitudes,
Seuls, Saluiez, montant des vastes profondeurs,