Page:Martel - Les Cévennes et la région des causses, 1893.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
113
montpellier-le-vieux

qu’il y a longtemps, un monsieur passa chez eux dix jours et employa tout son temps à tirer des plans (lisez à dessiner)[1] ; mais ce précurseur n’a pas donné signe de vie, n’a pas fait connaître sa découverte ; rien n’a été publié avant 1883 ; c’est donc à l’opuscule de M. Louis de Malafosse seulement que remonte l’acquisition géographique de Montpellier-le-Vieux.

Auparavant, personne n’avait traversé le chaos dans son entier : faute de guides connaissant les brèches praticables, aucun des touristes de Millau qui, attirés par une réputation mystérieuse, avaient tenté l’escalade, ne s’était élevé même jusqu’au rempart extérieur.

La Citadelle. — Dessin de Vuillier, phot. Chabanon. (Communiqué par le Club alpin.)

Pourquoi ce site est-il resté si longtemps ignoré des promeneurs et des géographes ? Pour deux raisons : d’abord parce que les murailles qui lui servent de soubassement, de piédestal, ne diffèrent en rien des remparts analogues du pays des Causses, et que des rives de la Dourbie on ne pouvait supposer l’intérieur de la formation dolomitique aussi capricieusement évidé : du fond de la vallée, rien ne fait pressentir l’œuvre immense d’érosion qui s’est accomplie derrière ces murailles ; puis, autre raison, parce que les habitants d’alentour

  1. J’ai appris récemment que ces dessins étaient dus à l’un des officiers qui avaient levé, vers 1854, cette portion de la feuille de Sévérac ; un dessinateur du service géographique de l’armée se rappelle avoir vu jadis des aquarelles de Montpellier-le-Vieux ; malheureusement ces aquarelles ont été dispersées ou perdues à la mort de leur auteur.