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montpellier-le-vieux

ravins, Valat-Nègre, Doul, Canazels, la Combe, Riou-Sec, et Bouxés ou Bouissés (les Buis), avaient été réduits d’un calque du plan cadastral au 2,000e ; les sept lignes brisées ainsi obtenues et les cinq positions de la Roque-Sainte-Marguerite, de l’Esperelle, de Maubert et des cotes 816 et 822, constituaient le cadre à remplir, le squelette, en quelque sorte, du plan à construire. Au début de l’opération, les tracés des torrents furent soigneusement vérifiés et corrigés : ils se trouvaient en général assez exactement figurés, sauf celui de la Combe, très fautif ; mais les ravins secondaires n’étaient pas représentés du tout.

Deux bases principales mesurées à la chaîne d’arpenteur, l’une à Maubert (longue de 200 m.), l’autre près de la cote 822 (longue de 100 m.), servirent à bien fixer sur l’esquisse préliminaire la place des cinq positions sus-indiquées (fournies par le cadastre et le 80,000e) et de plusieurs points saillants de la cité rocheuse.

L’assiette du plan ainsi établie, les visées planimétriques (mesure des angles) commencèrent.

Planimétrie. — La Ciutad, station principale, point culminant de Montpellier-le-Vieux, facilitait beaucoup le travail et en assurait l’exacte vérification, grâce à sa position centrale et dominante. Parmi les vingt-trois autres stations trigonométriques (avec signaux) établies au pourtour et dans les cirques, vingt se reliaient directement au signal de la Ciudad ; de chaque station fut faite une visée circulaire, plusieurs fois répétée pour contrôle et comprenant de quinze à vingt-cinq angles ; de plus, trente-deux points inaccessibles furent

Le guide Foulquier. — Dessin de Vuillier, d’après nature.

déterminés planimétriquement, en sorte que cinquante-six sommets de triangles permirent de dresser un canevas trigonométrique des plus serrés, avec des recoupements multiples pour la vérification des positions. La longueur des côtés des triangles tracés au rapporteur sur le papier coïncidait avec les résultats des calculs logarithmiques ; même accord entre les deux séries d’opérations appuyées sur les deux bases de 100 et 200 mètres ; la fermeture du circuit trigonométrique au hameau de l’Esperelle ne donna qu’une erreur de 60 mètres sur un pourtour de 10 kilomètres environ.

Nivellement. — Deux cotes de départ (816 et 822) fournies par la carte au 80,000e.

Quatre petites bases supplémentaires de 30 à 70 mètres et dix séries de visées verticales ont produit par logarithmes 36 cotes nouvelles. Sur ces 10 stations, 4 avaient déjà servi à la planimétrie, et 6 étaient spéciales au nivellement, ce qui porte à 30 le nombre des stations et à 62 celui de tous les points trigonométriques. L’insuffisance de l’instrument n’autorise pas à affirmer l’exactitude de quelques-unes de ces cotes à plus de 2 mètres près.

Remplissage du canevas des triangles. — Levé des sentiers et des rues, mesure