À la famille de Saint-Véran appartenait aussi Théodat-Dieudonné de Gozon, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, qui vainquit le fameux dragon de l’île de Rhodes et mourut en 1353[1].
Millau conserve encore une porte et une rue de son nom ; près de cette ville même, dans un bois de châtaigniers appelé les Dragonnières de Gozon, on montrait autrefois la grotte où il exerçait ses dogues à combattre en effigie le formidable serpent !
Gozon fut grand maître de son ordre à la mort d’Élion de Villeneuve, en 1346 ;
mais, sur son tombeau, l’épitaphe : Draconis extinctor, n’est certes pas son moins beau titre de gloire.
Le château de Saint-Véran rappelle encore le souvenir de Jean-Louis-Pierre-Élisabeth de Montcalm-Gozon, enfant célèbre né en 1719. Dès le berceau, il apprit à connaître les lettres par le moyen du bureau typographique qui avait été imaginé pour lui. À trente mois il les connaissait toutes, et à trois ans il lisait parfaitement le latin et le français, même manuscrit. À quatre ans on lui
- ↑ V. la ballade de SCHILLER : le Dragon de Rhodes.