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Page:Martel - Les Cévennes et la région des causses, 1893.djvu/212

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le larzac

Mais déjà le Midi s’accuse : Bédarieux n’est pas bien loin. Les bains de Lamalou et les mines de Graissessac y confinent et font fréquenter cette partie des Cévennes ; ce n’est plus le monde inconnu des Causses.

Traversons les vieux volcans de l’Escandorgue, à 535 mètres d’altitude, par la route de Lunas à Lodève, et poussons une pointe jusqu’à Mourèze, à 3 lieues au sud, par le chemin de fer de Clermont-l’Hérault (5,191 hab. la com., 4,881 aggl.)[1].

Mourèze. — Phot. Chabanon.

À 7 kilomètres ouest de cette petite ville très manufacturière (nombreuses usines pour la fabrication du drap de troupe), Mourèze (103 hab, la comm., 97 aggl.), est, comme Montpellier-le-Vieux, une cité dolomitique ruinée par les érosions ; les touristes l’ignoreraient encore si les géologues ne l’avaient depuis longtemps découverte. Plus petite que sa métropole du causse Noir, elle se composé d’un cirque unique, de 1,200 mètres de diamètre, où se pressent, se hérissent et se croisent les gros donjons, les minces obélisques et les corridors sinueux ; bien avant la révélation du Bois-de-Païolive et de Montpellier-le-Vieux, Mourèze était devenue un type classique de l’altération des roches par les eaux. Ces bizarres monuments naturels ne sont pas dressés au sommet d’un plateau,

  1. Histoire de Clermont-l’Hérault et de ses environs ; in 8°, 1838.