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Page:Martel - Les Cévennes et la région des causses, 1893.djvu/92

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le causse méjean. – les avens

dolmens qui les couvrent, les nombreux foyers de leurs cavernes, et plus tard les nombreuses traces laissées par l’occupation romaine ? « Le côté pittoresque est grand, terrible. Si vous désirez avoir l’impression simple produite par la vue des Causses, allez les voir à la fin de l’été ou en automne ; au printemps, leur léger manteau de verdure vous tromperait : c’est leur beauté du diable, qui ne dure qu’un instant. » (A. Lequeutre.)

Descente d’un avenc (l’Egue, causse Noir, profondeur 90 m.). — Phot. G. Gaupillat.

L’ensemble des Causses, dans la Lozère, l’Aveyron, le Gard, l’Hérault, occupe une surface de 500,000 hectares, qui de plus en plus chaque année devient un désert, se stérilise, se dépeuple, perd ses cultures et ses habitants.

L’origine de ce mal est le déboisement.

Les grottes sépulcrales, les dolmens, les restes de voies romaines, les ruines du Moyen Âge, donjons et chapelles, démontrent que jadis la population était beaucoup plus considérable sur ces plateaux, devenus solitudes.

Aux xiie et xiiie siècles, le causse Méjean à lui seul avait quatorze châtellenies