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Ces deux livres nouveaux que pour lui je t’adresse.
Aux travaux sérieux qui l’occupent sans cesse
Qu’il dérobe quelques instants,
Et qu’avec des yeux indulgents
Il accueille ces vers, enfants de ma paresse.
Du reste, fais qu’il ne les lise pas
Vers le début ni la fin du repas,
Mais au milieu, quand la gaîté plus vive,
Sans l’exalter encor, anime le convive.
Si deux livres sont trop, tiens roulé le second ;
L’ouvrage divisé lui paraîtra moins long.

84.

SUR NÉVOLUS.

Névol, quand tout lui rit, est rogue, impertinent,
Pour maîtres et valets il est inabordable.
Craint-il quelques revers ? affable, prévenant,
Il tend la main, salue, il invite à sa table.
Si tu n’es pas un sot, tu devines, je croi,
Névol, quels sont les vœux que nous formons pour toi.

86.

CONTRE PONTICUS.

Je bois dans du cristal et toi dans des murrhins ;
Craindrais-tu que la transparence
De nos deux sortes de vins
Ne trahît la différence ?