Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/387

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NOTES SUR LES ÉPIGRAMMES
LIVRE VIII.

IV. Mundi conventus. Locution hyperbolique par laquelle le poëte veut désigner la réunion des ambassadeurs venus à Rome des diverses parties du monde.

Fiiriunt ipsi niinc… sacra Dei. Comme Domitien avait fait élever un grand nombre de temples. Martial peint ici la joie que le retour de ce prince cause aux dieux, qui, dans leur gratitude, vont jusqu’à lui offrir eux-mêmes des sacrifices.

V. Macer. C’est par erreur que des commentateurs ont vu dans ce personnage le poëte Émilius Macer, natif de Vérone, qui fut l’ami de Tibulle et d’Ovide. Le poëte Macer florissait vers le milieu du règne d’Auguste, c’est-à-dire près d’un siècle avant l’époque où Martial écrivit cette épigramme.

Desisti… annulas habere. Par ses prodigalités envers ses maîtresses, Macer, qui était chevalier, avait dilapidé une grande partie de son patrimoine, ce qui l’avait fait rayer de l’ordre des chevaliers, dont on ne pouvait plus faire partie quand on cessait de posséder une valeur de quatre cent mille sesterces. Or, tout chevalier dégradé devait cesser de porter l’anneau d’or, qui était la marque distinctive de ceux qui appartenaient à l’ordre équestre. C’est pourquoi Martial se sert des mots desisti annulos habere, qui signifient clairement : « tu as perdu le rang de chevalier. » Juvénal dit dans le même sens :

Talibus a doininis post cuncta novissimus esit
Annulus