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LE CHAPERON ROUGE.


A M ARSÈNE HOUSSAYE.
après avoir lu son article sur le poëte Dufresny.


L’aventureux oiseau qui s’échappe du nid,
Laissant mousse et duvet pour l’azur qui l’enivre ;
Le chaperon folâtre, et qui s’oublie à suivre
Papillons fugitifs : — c’est votre Dufresny.

Il était vieux pour nous, vous l’avez rajeuni ;
Bien plus, il était mort, vous l’avez fait revivre.
Admirant ce portrait qu’un vif pinceau nous livre,
Tous le diront issu[1] du joyeux roi Henri.

C’est votre enfant à vous, c’est votre fantaisie,
Peut-être un peu vous-même (en tant que chaperon
Cueillant de fleur en fleur parfum et poésie) ;

Mais quoi que vous disiez, poëte-papillon,
Cette dernière fleur nous eût semblé moins belle
Sans la poussière d’or qu’y secoua voire aile.

  1. Dufresny se prétendait du sang de Henry IV, par les bâtards.