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histoire des églises et chapelles de lyon

Puy ; Usson faisait alors partie du diocèse du Puy. Les sœurs se dévouaient à l’éducation chrétienne des petites filles, au soin des pauvres et des malades.

Chapelle des Religieuses Notre-Dame de Fourvière.

La communauté fut dispersée par la Révolution ; elle comptait alors seize sœurs : quatre d’entre elles furent arrêtées et emprisonnées à Feurs pour les services qu’elles rendaient soit aux prêtres, soit aux laïques proscrits : une mourut dans la prison, une autre fut guillotinée, et les deux autres, qui avaient aussi été condamnées, furent, par la mort de Robespierre, arrachées à l’échafaud révolutionnaire. La communauté se reconstitua en 1800, et put même, en 1830, fonder plusieurs maisons dans le diocèse de Clermont. Ces établissements auraient désiré continuer à dépendre de la maison d’Usson ; mais Mgr de Bonald, archevêque de Lyon, ne l’ayant pas jugé à propos, ils se séparèrent avec peine pour former un institut distinct du premier sous le nom de Notre-Dame de Clermont. Mais ces deux congrégations sont demeurées unies par le cœur et n’ont cessé d’avoir entre elles des rapports de la plus fraternelle charité.

Le 15 décembre 1863, un incendie détruisit le couvent d’Usson ; la chapelle seule, lieu de pèlerinage en l’honneur de Marie, invoquée sous le nom de Notre-Dame de Chambriac, chapelle qui date du xie siècle, fut préservée. Dès lors, trois religieuses de ce modeste institut vinrent prendre la direction d’un orphelinat, fondé en 1845, sur la colline de Fourvière, par une charitable Lyonnaise, Mme Laubreaux-Charrasson, qui, la première à Lyon, avait eu l’heureuse pensée de placer son œuvre sous le vocable de Notre-