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Frise du xiie siècle, Église d’Ainay.
(Relevée par M. R. Lenail).

CHAPITRE III

AINAY. — SAINT-MICHEL D’AINAY


P ar son antiquité, Ainay eût mérité la première place dans cet ouvrage. Il n’est pas une de nos églises lyonnaises qui puisse revendiquer, dans son ensemble tout au moins, une ancienneté égale à la sienne ; il n’en est pas non plus, à part la Primatiale, qui offre au visiteur une telle abondance de souvenirs historiques et de curiosités archéologiques. On ne s’étonnera donc pas que nous insistions plus que de coutume sur cette église aujourd’hui décorée du titre de basilique mineure. L’histoire de l’ancienne paroisse Saint-Michel d’Ainay constamment associée à celle de l’abbaye sa voisine, méritait de lui être unie, aussi les avons-nous toutes deux rassemblées dans ce même chapitre.

SAINT-MARTIN D’AINAY

À l’époque gallo-romaine, le territoire occupé aujourd’hui par le quartier d’Ainay formait une île dont l’existence se prolongea jusqu’au moyen âge. Les chartes du grand Cartulaire d’Ainay, au xiie siècle, portent en effet « in insula Athanaco ». Ce territoire était occupé par des négociants, surtout en vins : il s’y trouvait de belles maisons de campagne dont on a retrouvé quelques débris, entr’autres de nombreuses mosaïques, et en particulier la mosaïque dite des jeux du cirque que l’on peut admirer au musée. Outre ces mosaïques, et des stèles avec inscriptions intéressantes pour l’histoire de Lyon, Colonia rapporte, en 1733, que dans la partie occupée actuellement par la place Bellecour, on