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LA VIOLETTE.
À Madame N. Martin.
Lis, œillets, roſes, marguerites.
Et tout l’eſſaim charmant des fleurs,
Vantaient à l’envi leurs mérites :
Feuillage, parfums & couleurs.
Juge du combat, un poète,
Un poète bien inſpiré,
Se pencha vers la violette
Où la pâle aube avait pleuré.
Si de l’œillet & de la roſe
Ses vers, depuis, n’ont point l’éclat,
La violette fraîche écloſe
Y met son parfum délicat.
ÉPITAPHE D’ARIEL
Si mon rêve eſt limpide & de fleurs embaumé,
Louez-en-le doux mois de mai.
Je ne ſuis qu’humble source, & lorſque l’on m’admire,
C’eſt qu’en moi le printemps ſe mire.
Et si mon chant eſt doux, louez-en maint oiſeau
Dont ce chant ne fut que l’écho.