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Page:Martin - Poésies complètes, 1857.djvu/110

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ARIEL

ÉPITAPHE D’ARIEL

Si mon rêve est limpide et de fleurs embaumé,
Louez-en-le doux mois de mai.

Je ne suis qu’humble source, et, lorsque l’on m’admire,
C’est qu’en moi le printemps se mire.

Et si mon chant est doux, louez-en maint oiseau
Dont ce chant ne fut que l’écho.


ÉPITAPHE DU POÈTE

Je ne fus qu’un petit poète ;
Mais, si de mes poèmes courts
Il est un seul vers que répète
Une lèvre chère aux amours,
Sous l’herbe verte où je repose
Me viendront des parfums de rose.

FIN D’ARIEL