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du 29 juillet 1731 de nous envoyer des copies des factures de ce que vous envoyerez…

« Vous n’avez pas moins mal fait de changer l’usage établi depuis trente ans d’envoyer ici les livres. Le parti que vous avez pris de les adresser directement à la Compagnie, loin de lui être d’aucune utilité, l’embarrassera sur les comptes des Indes qui ne peuvent se trouver d’accord à la solde du 30 juin prochain à cause d’une omission de cette conséquence[1] ».

En s’exprimant ainsi, le Conseil supérieur pensait exactement comme la Compagnie. Sans connaître encore l’incident soulevé, celle-ci l’avait pour ainsi dire prévu et réglé dès le 22 septembre 1731 par une lettre adressée à Dupleix. Elle lui disait : « l’exécution de cet ordre (envoyer directement les vaisseaux du Bengale en France) ne doit pas vous dispenser de rendre à M. Lenoir et au Conseil supérieur un compte exact de votre gestion : l’intention de la Compagnie étant que vous lui soyez toujours subordonné, que vous entreteniez avec lui la même correspondance que par le passé, que les livres de voire gestion lui soient envoyés annuellement par les bâtiments que le conseil de Pondichéry y fait passer[2]. »

L’affaire des correspondances se régla donc sans avoir mis franchement les adversaires aux prises ; ce fut une simple escarmouche dont la lettre de la Compagnie empêcha le retour.


1732.

Les affaires de 1732 furent particulièrement brillantes. Dès la fin de 1731, la Compagnie avait résolu d’envoyer

  1. C. P., t. I. p. 157 et 159.
  2. A. P., 102, p. 28.