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la dette de 300.000 roupies, portée à 360.000 par les intérêts et à donner 10 % d’avances aux marchands sur le contrat fait avec eux au mois de février[1].

La Thétis et le Jupiter arrivèrent le 17 août, avec le complément des fonds, soit 26.174 marcs. Les trois vaisseaux apportaient en outre 160.000 livres de marchandises de France et 300 milliers de bois rouge pris à Pondichéry pour servir de lest, sans compter 500 milliers de poivres venus de Mahé et une certaine quantité de cauris.

On commença aussitôt à charger les marchandises et le Prince-de-Conty put repartir le 25 novembre avec 1.150 balles ou caisses de marchandises grosses et fines, 124 milliers de salpêtre, 120 milliers de bois rouge et 174 milliers de poivre, le tout se montant à la somme de 509.366 roupies[2].

Pour effectuer le chargement de la Thétis et du Jupiter, le Conseil supérieur, qui disposait alors de fonds inutilisables par suite d’une grande disette à la côte de Coromandel ayant à peu près suspendu tout commerce, fit passer au Bengale d’abord 7.800 marcs puis 21.339 livres en piastres, ce qui porta à la valeur de 76.000 marcs l’ensemble des fonds reçus par Dupleix : l’année précédente, il en avait reçu 90.000. Ces fonds furent toutefois insuffisants pour payer les marchandises achetées et Dupleix se trouva obligé d’emprunter 100.000 roupies, en engageant d’autant l’exercice 1734. Que serait-il advenu s’il était arrivé quatre navires au lieu de trois ? ils auraient dû s’en retourner chargés aux deux tiers.

La Thétis et le Jupiter repartirent ensemble vers le

  1. A. P. 102, p. 305.
  2. A. P. 102, p. 309.