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puis son propre frère Orry de Fulvy ; enfin, par l’arrêt du 23 janvier 1731, le même contrôleur substitua aux 20 directeurs et syndics en exercice 6 directeurs et 2 syndics et créa six départements nouveaux, dont quatre à Paris, un à Lorient et un à Nantes, ayant chacun un directeur à sa tête et disposés comme suit :

À Paris, 1er département : Inde, Chine, Moka et les Îles ; 2e : Canada, Sénégal et Guinée ; 3e et 4e : achat des marchandises nécessaires au commerce, suite des fonds et examen des livres ;

À Lorient, 5e département : Construction, radoubs, armements, désarmements, chargements, déchargements, envoi et réception des marchandises ;

À Nantes, 6e département : Envoi, réception, et mise en magasin des marchandises ; ventes publiques auxquelles assistait le directeur de Lorient.

L’un des syndics était chargé des affaires contentieuses et assistait, le cas échéant, aux ventes. L’autre avait pour mission de dresser les délibérations de la Compagnie et d’en tenir des registres exacts. Les fonctions de secrétaire et sous-secrétaire avaient été supprimées. Les directeurs et les syndics ne percevaient pas à l’origine d’honoraires fixes ; ils prélevaient seulement 3 % sur les bénéfices constatés à la fin de chaque année. Cette somme était divisée en sept parts, dont six attribuées aux directeurs et la septième aux deux syndics. Mais, après un an d’essai de ce régime, les syndics appelés à partager les travaux des directeurs eurent la même part de bénéfice, soit ⅛. Enfin, en mai 1742, on alloua un traitement fixe de 12.000 livres aux uns et aux autres.

Telle était l’organisation générale de la Compagnie des Indes, du jour où Dupleix arriva à Pondichéry en 1722 jusqu’au moment où il devint gouverneur de tous nos