Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/506

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XII

Le mariage de Dupleix. — Conclusion.


L’affaire des Jésuites comme celle des roupies ne furent que des accidents dans la vie administrative de Dupleix, Si nous leur avons consacré quelque développement, c’est d’abord parce que les documents ne nous ont pas manqué, ensuite parce qu’elles nous ont paru plus que toutes autres de nature à faire connaître l’esprit et le caractère de notre héros. Appelé peu de temps après qu’elles furent réglées à recevoir le gouvernement de l’Inde, on peut en conclure que Dupleix trouva peut-être dans ces affaires elles-mêmes quelques motifs de son élévation. À défaut de discipline et de souplesse, il y avait preuve de décision et de volonté ; ce sont des qualités qui impressionnent parfois les autorités constituées, plus enclines d’ordinaire à se méfier des hommes d’action et à leur préférer des agents aussi intelligents mais plus irrésolus.

Toutefois la succession de Dumas était encore vague, imprécise, lorsque en l’affaire des roupies, la dernière en date, Dupleix se révélait un caractère aussi difficile qu’un excellent polémiste. Il ne comptait évidemment pas sur elle pour réaliser ses ambitions ; celles-ci ne pouvaient se faire jour que par la retraite volontaire de Dumas. Or, dès la fin de 1738, Dupleix prévit qu’elle pourrait bien ne plus tarder. Le gouverneur de Pondichéry et son frère